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« Tarcisius portait la Sainte Eucharistie. Les païens tendaient vers Elle leurs mains impies. Il préféra mourir supplicié Plutôt que de livrer le Corps du Christ vénéré. »
C'est à partir de cette inscription qui fut gravée sur le tombeau de Tarcisius que Serge Dalens a imaginé toute la vie de ce jeune martyr dont on ne connaît que la mort. « Pour que saint Tarcisius vous protège et devienne votre ami, j'ai écrit cette histoire. Car vous le savez maintenant, de lui, on ne connaît vraiment que sa fin, nécessaire accomplissement d'une vie offerte et d'une mort acceptée. » Au-delà du message chrétien, si fort, Serge Dalens nous raconte Rome, la ville, ses habitants, ses dissensions, ses tensions politiques. Il fait œuvre de peintre, tant ses descriptions sont vivantes et précises : la demeure d'un notable romain, les sordides immeubles de rapport où s'entassent bas-peuple et esclaves, les jeux du cirque au Colisée, les thermes où se retrouvent les adolescents, Ostie et son port, la prison du Tullianum, les affres de l'Empereur, mal entouré, prêt à affronter toutes les trahisons mais luttant pour son pays et les valeurs de Rome. Il fait également œuvre d'historien et, par la voix de Gallien, explique pourquoi les chrétiens étaient persécutés : non pour adorer un autre Dieu - il y en a de tant de sortes dans cet Empire devenu cosmopolite - mais pour refuser de sacrifier à l'Empereur, garant de l'unité de la Patrie romaine.
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